Cas d’utilisation: véhicules agricoles
L’électrification des véhicules agricoles permettra d’améliorer le bilan environnemental de l’agriculture tout en offrant de nombreuses possibilités d’intégration de la production d’énergie dans les exploitations
En Suisse, l’agriculture est l’un des plus gros consommateurs d’énergie, avec une consommation de 14 200 kWh par hectare. Environ un tiers de cette énergie est de l’électricité directe et deux tiers proviennent de combustibles fossiles. L’électrification des véhicules agricoles, grâce à l’efficacité supérieure de la propulsion électrique par rapport au diesel, est l’un des outils disponibles pour améliorer l’efficacité énergétique dans ce secteur et réduire les émissions. En outre, la propulsion électrique se prête particulièrement bien à l’automatisation et ouvre des perspectives prometteuses pour la robotisation des machines agricoles.
On s’attend à ce que des tracteurs électriques d’une puissance allant jusqu’à 100 CV soient mis sur le marché entre 2025 et 2030. L’électrification des moyens et grands tracteurs interviendra ultérieurement, lorsque des batteries présentant une densité d’énergie et de puissance plus élevée qu’aujourd’hui seront disponibles. Une alternative à l’étude pour ces tracteurs, et plus généralement pour les machines nécessitant une puissance plus élevée, est le raccordement permanent à un câble électrique avec tambour. Selon John Deere, ce câble peut mesurer jusqu’à 4 km de long. Une autre alternative envisagée est de remplacer les grosses machines par un «essaim» de petits robots qui travaillent ensemble.
Depuis quelques années, de nombreux fabricants s’équipent pour l’électrification non seulement des tracteurs, mais aussi d’autres machines comme les faucheuses ou les chargeuses (voir la galerie de photos). Pour une utilisation quotidienne, il est judicieux d’intégrer l’infrastructure de recharge dans le système global de l’exploitation agricole, car cette dernière devient également productrice d’énergie. Les centrales de cogénération avec biogaz et générateur, le photovoltaïque et l’énergie éolienne permettront aux exploitations d’être 100% autonomes, voire de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Si la production se fait uniquement par le biais du photovoltaïque, un système de stockage d’énergie sous forme de batterie est nécessaire, car l’énergie est produite lorsque les véhicules sont généralement en service.
